dimanche 2 août 2020

Le coût de revient

Comment calculer un coût de revient ?

Le coût de revient est un élément très important pour la gestion d’une entreprise, qu’elle ait une activité de production, de négoce ou de service.

Toutefois, calculer un coût de revient n’est pas forcément facile à faire. Cet article a donc pour objectif de vous faire comprendre à quoi correspond exactement le prix de revient et de vous donner des conseils pour le calculer correctement.


Qu’est-ce qu’un coût de revient ?

Le coût de revient correspond à l’ensemble des coûts directs et indirects, fixes et variables, de production et de distribution pour une unité de bien ou de service vendue.

Ainsi, pour une opération donnée, la différence entre votre chiffre d’affaires et votre coût de revient correspond à votre bénéfice.

L’utilité du coût de revient

La connaissance de votre coût de revient est quasiment indispensable pour que vous puissiez chiffrer correctement les devis que vous émettez à vos clients et prospects. En effet, le chiffre d’affaires budgété doit permettre de couvrir toutes vos dépenses à engager et de générer du bénéfice et, le cas échéant, cela doit vous permettre de refuser les marchés sur lesquels vous ne gagnerez rien.

Ensuite, être capable de déterminer son coût de revient peut vous permettre de travailler sur celui-ci pour chercher à le réduire au maximum : quels sont les éléments du coût de revient que je peux diminuer ?

Enfin, et c’est peut-être surprenant, l’utilité du coût de revient est aussi importante pour les activités de production ou de construction que pour la plupart des activités de services. Par exemple, une société de gestion de paie doit savoir combien lui coûte la réalisation d’un bulletin de paie.

Le calcul du coût de revient

Le coût de revient est composé de plusieurs catégories de dépenses directes ou indirectes. La difficulté du calcul du coût de revient est double :

  • Veiller à prendre en compte l’ensemble des coûts liés au produit ou au service,
  • Affecter correctement l’ensemble des charges indirectes entre les différents produits ou services de l’entreprise.

A. Les éléments du coût de revient

Le coût de revient peut être décomposé en plusieurs éléments :

  • Les coûts d’achat et d’approvisionnement : ils comprennent notamment l’achat de matières premières, de marchandises, des fournitures consommables et les frais de livraison ;
  • Les coûts de production : il s’agit de toutes les charges d’exploitation liées à la production du bien ou du service et donc de la main d’œuvre, de la quote-part d’utilisation des immobilisations, du loyer, des assurances, de l’entretien… ;
  • Les coûts de distribution : on retrouvera notamment ici les dépenses de publicité, les dépenses liées aux livraisons, aux opérations de marketing… ;
  • Et les coûts administratifs.

Ces différentes catégories de dépenses peuvent être séparées en 2 : les coûts directs et les coûts indirects.

B. Notion de charges directes/indirectes

Les charges directes sont celles qui ont été directement consommées pour la production du produit ou service, alors que les charges indirectes ne peuvent pas être directement rattachées ainsi.

C. Les difficultés pour calculer correctement son coût de revient

Pour bien calculer son coût de revient, il faut faire attention de prendre en compte tous les frais que l’entreprise engage pour produire ce bien ou ce service (qu’il soit direct ou indirect). La difficulté réside ici dans la prise en compte des frais indirects : attention aux oublis ou aux mauvaises affectations.

Ensuite, il convient d’affecter correctement les charges indirectes entre tous les produits ou services proposés par l’entreprise.

D. Calcul du coût de revient

Coût de revient = coûts d’achat et d’approvisionnement + coûts de production + coûts de distribution + coûts administratifs

Conclusions sur le coût de revient

Une fois que votre coût de revient est déterminé, vous pouvez apprécier la rentabilité de vos activités. Cela peut notamment déboucher sur les décisions suivantes :

  • Recentrage de l’activité sur certains produits ou services,
  • Ou au contraire diversification pour proposer des produits ou services à rentabilité plus intéressante,
  • Recherche de nouveaux fournisseurs proposant des prix moins élevés,
  • Réduction de certaines catégories de charges pour améliorer le coût de revient,
  • Augmentation du prix de vente des produits ou des services…

Egalement, le coût de revient est un élément qui participe à la fixation du prix de vente d’un produit ou service.

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Maths financières


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OBJECTIFS DU COURS
Ce cours vise à présenter les différents éléments du calcul financier et d’expliquer la notion de la valeur temporelle de l’argent. Il fait apparaître principalement cinq préoccupations : La différence entre les différents types d’intérêts (intérêt simple, intérêt composé). La différence entre les situations d’actualisation et de capitalisation. La méthode de calcul de la valeur future et la valeur présente d’une somme ou d’une suite d’annuités. Les grands domaines d’application du calcul financier. Les tableaux d’amortissement des emprunts
.
CONTENU DU COURS
Pour atteindre les objectifs d’apprentissage, le contenu du cours est structuré en trois chapitres : Chapitre 1 : Intérêt, Capitalisation et Actualisation. Chapitre 2 : Les annuités. Chapitre 3 : Les emprunts indivis et les emprunts obligataires. Chacun des chapitres comporte des applications permettant à l’étudiant de bien assimiler le contenu du cours. Des exercices et des problèmes à la fin de chaque chapitre permettront à l’étudiant de tester ses connaissances.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANSION G. et HOUBEN T., Mathématiques financières, Armand Colin, 1989.
BOISSONADE M., Mathématiques financières, Armand Colin, 1998.
BONNEAU P. et WISZNIAK M., Mathématiques financières approfondies, Dunod, 1998.
CHOYAKH M., Mathématiques financières, CLE, 1998.
DEFFAINS-CRAPSKY C., Mathématiques financières, Bréal, 2003.
ELLOUZE A., Mathématiques financières, CLE, 2000.
HELLARA S., Mathématiques financières, Ets. Ben abdellah, 1997.
JUSTENS D. et ROSOUX J., Introduction à la mathématique financière, De Boeck University, 1995.
MASEIRI W., Mathématiques financières, Sirey, 1997.
PIERMAY M., LAZIMI A. et HEREIL O., Mathématiques financières, Economica, 1998.
QUITTARD-PINON F., Mathématiques financières, ems, 2002.
SRAIRI S., Manuel de mathématiques financières, CLE, 1997.
PREMIERE PARTIE
INTERÊTS, CAPITALISATION ET ACTUALISATION
1.DEFINITION ET JUSTIFICATION DE L'INTERÊT
1.1 DEFINITION DE L'INTERÊT
L’intérêt peut être défini comme la rémunération d’un prêt d’argent. C’est le prix à payer par l’emprunteur au prêteur, pour rémunérer le service rendu par la mise à disposition d’une somme d’argent pendant une période de temps. Trois facteurs essentiels déterminent le coût de l’intérêt:
►la somme prêtée, ►la durée du prêt, ►et le taux auquel cette somme est prêtée. Il y a deux types d’intérêt: l’intérêt simple et l’intérêt composé.
1.2 JUSTIFICATION DE L'INTERÊT
Plusieurs raisons ont été avancées pour justifier l’existence et l’utilisation de l’intérêt, parmi lesquelles on peut citer : ►La privation de consommation: Lorsqu’une personne (le prêteur) prête une somme d’argent à une autre (l’emprunteur), elle se prive d’une consommation immédiate. Il est ainsi normal qu’elle reçoive en contrepartie une rémunération de la part de l’emprunteur pour se dédommager de cette privation provisoire. ►La prise en compte du risque: Une personne qui prête de l’argent, le fait pour une durée étalée dans le temps. Elle court, dès lors, un risque inhérent au futur. La réalisation de ce risque résulte au moins des éléments suivants :                ■l’insolvabilité de l’emprunteur : dans le cas où l’emprunteur se trouve incapable de rembourser sa dette, lorsque celle-ci vient à échéance, le prêteur risque de perdre l’argent qu’il a déjà prêté. Il est alors normal qu’il exige une rémunération pour couvrir le risque encouru et dont l’importance sera appréciée en fonction de la probabilité de non remboursement.                 ■l’inflation : entre la date de prêt et la date de remboursement, la valeur du prêt peut diminuer à la suite d’une érosion monétaire connue également sous le nom d’inflation. Le prêteur peut donc exiger une rémunération pour compenser cet effet.
CAPITALISATION ET ACTUALISATION
PRINCIPE
D’après ce qui précède, le taux d’intérêt apparaît comme le taux de transformation de l’argent dans le temps. Cette relation entre temps et taux d’intérêt signifie que deux sommes d’argent ne sont équivalentes que si elles sont égales à la même date. Dès lors, pour pouvoir comparer deux ou des sommes disponibles à différentes dates le passage par les techniques de calcul actuariel (capitalisation et actualisation) devient nécessaire.
CAPITALISATION
L’actualisation est une technique qui consiste à faire reculer dans le temps une valeur future pour calculer sa valeur présente appelée Valeur Actuelle. La valeur actuelle C0 d’une somme d’argent C1 disponible dans une année et placée au taux t, est donnée par la formule suivante: C0 = C1 (1 + t)- 1 Dès lors, la valeur actuelle C0 d’une somme d’argent Cn disponible dans n années d’intervalle et placée au taux t est égale à:
   >
C0 = C1 (1 + t)- n
 
t0◄­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—tn Valeur actuelle       Actualisation       Valeur future C0 = ?                                                          Cn C0 = Cn (1 + t)- n
ACTUALISATION
Contrairement à l’actualisation, la capitalisation consiste à faire avancer dans le temps une valeur présente pour calculer sa valeur future appelée aussi Valeur Acquise. La valeur acquise C1 d’une somme d’argent présente C0 capitalisée au taux t pendant une année est égale à: C1= C0 (1 + t) Dès lors, la valeur future Cn d’une somme d’argent présente C0 disponible après n années et placée au taux t est égale à:
 
Cn= Cn (1 + t) n
 
t0­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—­—► tn Valeur actuelle       Actualisation       Valeur future Cn = ?                                                           C0 Cn = C0 (1+t)n

samedi 1 août 2020

La capacité d’autofinancement

La capacité d’autofinancement : utilité et calcul

Cet indicateur est calculé à partie des produits encaissables et des charges décaissables et présente une importance particulière en analyse financière.
Compte tenu de l’importance de la capacité d’autofinancement, il faut donc être capable de la calculer, de l’interpréter et de savoir comment l’améliorer.
Définition de la capacité d’autofinancement
La capacité d’autofinancement indique les ressources potentielles de trésorerie de l’entreprise et est obtenue par la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables.
L’idée est de ne retenir que les éléments du compte de résultat qui se traduisent ou vont se traduire par une entrée ou une sortie de trésorerie. Les éléments tels que les provisions, les amortissements ou les quotes-part de subventions d’investissement virées au compte de résultat ne sont donc pas retenus dans le calcul.
Les banques sont très attentives à la capacité d’autofinancement générée par l’entreprise, notamment en cas de demande de financement. Cet indicateur leur permet de calculer le temps qu’il vous faut pour rembourser vos dettes financières.
Pour cela, le ratio suivant est utilisé : capacité d’autofinancement / chiffre d’affaires
Utilité de la capacité d’autofinancement
La capacité d’autofinancement permet de répondre en totalité ou en partie aux besoins de financement de l’entreprise :
  • réalisation des investissements, caractérisée par l’acquisitions d’immobilisations,
  • le versement des dividendes aux associés ou actionnaires de l’entreprise,
  • le remboursement des comptes courants d’associés,
  • le remboursement des prêts bancaires professionnels,
  • le règlement des dettes envers les fournisseurs, les caisses sociales ou l’Etat notamment…

Comment calculer la capacité d’autofinancement ?

La capacité d’autofinancement est calculée à partie des éléments du compte de résultat, uniquement grâce aux produits encaissables et aux charges décaissables.
2 méthodes de calcul sont utilisées : la première à partir du résultat net et la seconde à partie de l’excédent brut d’exploitation.
Le calcul de la capacité d’autofinancement est abordé en détail dans ce dossier proposé par Compta-facile.com : le calcul de la capacité d’autofinancement.

Comment interpréter la capacité d’autofinancement ?

Une capacité d’autofinancement correcte doit être égal à au moins 1/3 du total des dettes financière de l’entreprise.
Remarque : vous pourrez difficilement solliciter un emprunt auprès d’un établissement de crédit si cette règle n’est pas respectée.
La capacité d’autofinancement est un élément qui vous permet également de prévoir les financements complémentaires dont l’entreprise aura besoin pour faire face à l’ensemble de ses besoins d’investissements. Si elle est par exemple trop faible pour couvrir vos investissements, d’autres sources de financements doivent être trouvées (apports des associés ou actionnaires, emprunts bancaires, crédit-bail, entrée d’investisseurs…).
Une bonne capacité d’autofinancement présente plusieurs avantages :
  • elle favorise l’indépendance de l’entreprise vis-à-vis des financeurs externes,
  • elle offre de la souplesse à l’entreprise en matière de capacité de financement, et donc plus de sécurité,
  • elle permet d’éviter le coût des financements externes (charges financières notamment),
  • et elle permet à l’entreprise de poursuivre les programmes d’investissement nécessaires au maintien et/ou au développement de son activité.

Comment améliorer la capacité d’autofinancement ?

Pour améliorer la capacité d’autofinancement de l’entreprise, il convient de diminuer les charges encaissables et/ou d’augmenter les produits encaissables. Pour cela, plusieurs actions sont possibles avant notamment :
  • l’augmentation des prix de vente,
  • l’amélioration des marges,
  • le lancement de nouveaux produits à rentabilité plus forte,
  • la diminution des coûts fixes,
  • la diminution du coût de l’endettement.
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Le besoin en fonds de roulement (BFR)

Comment calculer son besoin en fonds de roulement ?

Le calcul du besoin en fonds de roulement (BFR) permet d’obtenir le montant du besoin ou de la ressource de financement générée par une entreprise suite aux différés d’encaissements et de décaissements sur son cycle d’exploitation : stocks, créances clients, créances fiscales, dettes fournisseurs, dettes fiscales, dettes sociales, ainsi que toute autre créance ou dette liée à l’exercice de son activité.
La formation du besoin en fonds de roulement (BFR)
Le besoin en fonds de roulement résulte du décalage entre tout ce que l’entreprise doit payer et tout l’argent qu’elle doit récupérer du fait de son activité.
On ne retient donc pas les éléments faisant partis des cycles longs, comme les financements (apports en capital, emprunt) et les investissements. En pratique, les informations à retenir pour son calcul se situent dans le bas du bilan comptable.
Lorsque le paiement des clients n’est pas comptant, l’entreprise leur accorde un crédit temporaire. En effet, même si une vente est réalisée, l’encaissement est parfois différé dans le temps avec le délai de paiement accordé. L’entreprise ne dispose donc pas encore de la trésorerie liée à la vente réalisée.
Egalement, l’existence d’un stock est également un besoin à financer car il correspond aux achats et approvisionnement effectués par l’entreprise qui ne sont pas encore consommés ou vendus.
A l’opposé, l’entreprise atténue son besoin de financement grâce aux délais de paiement accordés par ses fournisseurs. Même si des achats sont effectués, l’entreprise ne les peut-être pas encore tous payés (sauf en cas de paiement comptant).
Les créances ou dettes fiscales et sociales influencent également le besoin en fonds de roulement :
  • une entreprise ayant un solde de TVA à reverser à l’Etat génère une ressource financière avec le surplus jusqu’à temps qu’elle le reverse à l’Etat,
  • à l’inverse, une entreprise en situation de crédit de TVA signifie que celle-ci à une créance sur l’Etat, il lui manque la trésorerie correspondante,
  • une entreprise qui est redevable de charges sociales non encore payées génère une ressource financière jusqu’au moment du règlement aux organismes sociaux.
L’ensemble de ces décalages crée un besoin en fonds de roulement qui peut être :
  • Positif, ce qui signifie que l’entreprise a un besoin à financer,
  • Négatif, ce qui signifie que l’entreprise génère une ressource financière en profitant de ces décalages.
Calculer le besoin en fonds de roulement (BFR)
Le besoin en fonds de roulement sa calcule à un instant T, généralement sur la base des informations d’un bilan comptable ou d’une situation comptable intermédiaire. Il est égal à la différence entre les stocks plus les créances clients et les dettes qu’elle n’a pas encore payées, liés au cycle court d’exploitation.
BFR = (stock + créances clients + autres créances) – dettes fournisseurs, fiscales et sociales
Les stocks sont retenus pour leur montant hors taxes, les créances clients et les dettes fournisseurs pour leur montant TTC.
Le résultat du calcul est :
  • Un besoin, lorsque le BFR est positif, ce qui signifie que l’entreprise doit trouver des ressources pour financier ce besoin,
  • Une ressource, lorsque le BFR est négatif.
Un bon gestionnaire doit toujours veiller à améliorer son besoin en fonds de roulement pour éviter les soucis financiers. Voici quelques points clés pour ce suivi : Comment améliorer son besoin en fonds de roulement ?
Exemple de calcul du besoin en fonds de roulement :

Comment financer le besoin en fonds de roulement ?

L’entreprise qui a un besoin en fonds de roulement positif doit le financer. Voici quelques moyens de financement possibles :
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L’excédent brut d’exploitation

Excédent brut d’exploitation : définition, utilité et calcul

L’excédent brut d’exploitation est un indicateur financier important pour le chef d’entreprise, il permet d’avoir un aperçu de la rentabilité économique générée par l’entreprise grâce à son activité courante.

Qu’est-ce que l’excédent brut d’exploitation ?

L’excédent brut d’exploitation correspond à la ressource d’exploitation dégagée par l’entreprise sur une période d’activité. Il s’agit de la part de la valeur ajoutée produite qui revient à l’entreprise et aux apporteurs de capitaux. L’excédent brut d’exploitation est un élément important à apprécier lors de l’analyse d’un compte de résultat.
L’excédent brut d’exploitation est un indicateur que l’on peut retrouver dans les comptes annuels et dans le prévisionnel financier, il est généralement mis en évidence avec les soldes intermédiaires de gestion.
Cet indicateur peut également être négatif, on parle dans ce cas d’une insuffisance brut d’exploitation.

Exemple de tableau comprenant l’excédent brut d’exploitation
Voici un exemple de tableau financier (les soldes intermédiaires de gestion) où l’on retrouve le calcul de l’excédent brut d’exploitation :
Exemple de tableau de calcul de l'excédent brut d'exploitation

Comment calculer l’excédent brut d’exploitation ?

L’excédent brut d’exploitation peut être calculé de deux manières différentes : directement ou à partir de la valeur ajoutée.

Calcul direct de l’excédent brut d’exploitation

Le calcul direct de l’excédent brut d’exploitation est effectué à partir des comptes utilisés en comptabilité :
EBE = comptes de produits (classes 70 à 74) – comptes de charges (classes 60 à 64)

Calcul de l’excédent brut d’exploitation à partir de la valeur ajoutée

L’excédent brut d’exploitation peut être également calculé à partir de la valeur ajoutée de l’entreprise :
EBE = valeur ajoutée + subventions d’exploitation (comptes 74) – comptes 63 et 64
  • Les comptes de la classe 63 correspondent aux charges liées aux impôts, taxes et versements assimilés,
  • Les comptes de la classe 64 correspondent aux charges de personnel (salaires et charges sociales notamment)

Excédent brut d’exploitation : quelles conclusions en tirer ?

L’excédent brut d’exploitation traduit la performance industrielle et commerciale de l’entreprise. Il représente la ressource crée par l’entreprise indépendamment :
  • de son système d’amortissement,
  • de son financement car on ne tient pas compte des produits financiers et des charges financières,
  • des événements exceptionnels.
Cet indicateur financier doit être utilisé par maîtriser les coûts de l’entreprise. A ce titre, des comparaisons avec les performances des exercices précédents, avec les statistiques du secteur et avec les chiffres des concurrents à proximité sont indispensables.
Une insuffisance brute d’exploitation (EBE négatif) est un signe grave pour une entreprise, cela signifie qu’elle perd de l’argent sur son activité courante.
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Le taux de marque

Le taux de marque : définition et calcul

Le taux de marque indique quelle est la marge commerciale de l’entreprise sur le prix de vente d’un produit. Le taux de marque se calcul sur le prix de vente hors taxes et correspond au pourcentage de marge réalisée par rapport au prix de vente.

A quoi correspond le taux de marque ? Quelle est son utilité ?

Le taux de marque est un indicateur financier qui correspond au pourcentage de marge réalisée par l’entreprise par rapport au prix de vente d’un produit.
Il permet d’apprécier la rentabilité commerciale réalisée par l’entreprise sur la vente d’un produit, il s’agit donc d’un indicateur de pilotage important. Egalement, le taux de marque peut servir à fixer le prix de vente d’un produit lorsque l’entreprise connait à l’avance la marge qu’elle souhaite réaliser.

Comment le taux de marque est-il calculé ?
Le taux de marque d’un produit se calcule en divisant la marge commerciale par le prix de vente hors taxes. Le taux de marque est exprimé en pourcentage, il est obtenu en procédant au calcul suivant :
Taux de marque = (marge brute / chiffre d’affaires HT) * 100
Exemple : une entreprise vend un produit 100 euros hors taxes. Sur cette vente, elle réalise une marge brute d’un montant de 30 euros hors taxes. Le taux de marque commerciale est égal à 30%. Le calcul est le suivant : (30/100) * 100 = 30%.

Comment calculer un prix de vente à partir du taux de marque ?

Comme nous l’avons évoqué précédemment, le taux de marque peut également servir à fixer le prix de vente d’un produit à partir de son prix d’achat hors taxes. Pour cela, il convient de procéder au calcul suivant :
Prix de vente hors taxes = (achat hors taxes * (100 – taux de marque)) * 100
Exemple : une entreprise achète un produit 50 euros hors taxes et elle souhaite le mettre en vente de manière à obtenir un taux de marque de 40%. Le prix de vente hors taxes du produit doit donc être égal à 70 euros hors taxes. Le calcul est le suivant : 50 * (100 – 40) * 100 = 83,33 euros. Ainsi, le taux de marque du produit est bien égal à 40% : (33,33 / 83,33) * 100 = 40%.

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Le seuil de rentabilité

Le seuil de rentabilité : définition et calcul

Le seuil de rentabilité, appelé également point mort, permet de déterminer le chiffres d’affaires minimum à réaliser pour couvrir l’ensemble de ses charges. En d’autres termes, il permet de savoir à partir de quel niveau de chiffre d’affaires réalisé l’entreprise va commencer à gagner de l’argent.
La détermination du seuil de rentabilité peut être effectuée à différents moments :
  • Au moment de la création de l’entreprise, lors de la réalisation d’un business plan.
  • Au cours de la vie de l’entreprise pour certaines opérations (exemple : organisation d’une soirée, combien de participants minimum pour la rentabiliser ?).

Structure des charges et point mort

Pour calculer le point mort, il convient dans un premier temps d’analyser la nature des charges de son entreprise. On trouve deux grandes catégories, à savoir :
  • Les charges fixes (CF),
  • Les charges variables (CV).
En effet, le seuil de rentabilité, que l’on appellera SR couvre l’ensemble des charges, on a donc la relation suivante : Seuil de rentabilité (SR) = Charges Fixes (CF) + Charges Variables (CV)
Les charges fixes sont inhérentes à la structure de l’entreprise, par définition leur montant est déterminé nonobstant le niveau du chiffre d’affaires.
A titre d’exemple, les charges fixes sont constituées de (liste non exhaustive) :
  • Loyer,
  • Assurance Responsabilité Civile Professionnelle,
  • Téléphone,
  • Honoraires de l’expert-comptable,
  • Contrat de crédit-bail,
  • Masse salariale (hors primes sur CA ou encore hors contrats à l’heure).
Les charges variables, à l’inverse, varient en fonction du niveau du chiffre d’affaires. Elles sont intrinsèquement liées.
A titre d’exemple, on trouve parmi les charges variables (liste non exhaustive):
  • Le coût d’achat des produits vendus,
  • Le coût de fabrication des produits ou prestations réalisées,
  • Les coûts de sous-traitance,
  • La partie de la masse salariale identifiée (ex : primes sur CA, CDD payés à l’heure (agent de sécurité par exemple).
Le tableau ci-dessous reprend de façon synthétique la décomposition par nature du compte de résultat :
définition seuil de rentabilité
Formule de calcul du seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité se détermine de la façon suivante : CF / taux de marge sur coût variable
Le taux de marge sur coût variable étant la marge divisée par le CA : Marge (CA – CV) / CA * 100
Exemple :
exemple seuil de rentabilité
Le Seuil de Rentabilité est de : 100 000 / 0,67 soit 150 000 euros
Dans notre introduction, on donnait en exemple le nombre de participants minimum pour rentabiliser une soirée.
Le tableau ci-dessous détaille ce cas de figure :
exemple calcul seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité est de 1800 / 80% (Charges Fixes / taux de marge sur coût variable) soit 2 250 euros.
Pour obtenir le nombre de participants minimum, il convient de ramener le seuil de rentabilité par personne soit 2 250 / 15 = 150 personnes (Seuil de rentabilité / prix unitaire)
Dans notre cas de figure, cela représente 25 % de plus que le nombre de participants prévus.

Critiques de la méthode du seuil de rentabilité

Toute méthode de gestion doit faire l’objet d’une analyse critique en regardant les avantages et les inconvénients.
La principale difficulté réside dans l’analyse de la structure des charges, à savoir, réussir à déterminer de façon précise les charges fixes et les charges variables.
L’avantage de la méthode réside dans sa simplicité d’utilisation. Le seuil de rentabilité peut être calculé facilement par des non-initiés et l’on comprend rapidement le résultat obtenu.
Le principal inconvénient est lié au fait que la méthode n’évoque par les effets de seuil. Cela veut dire que pour un chiffre d’affaires supérieur (exemple de 20%), on peut avoir des charges fixes qui augmentent comme la masse salariale (avoir un salarié de plus pour faire face à l’augmentation du chiffre d’affaires).
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